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INITIATION À L’ÉTHIQUE DU PLEIN AIR

Pour un nouvel art de vivre le plein air en famille en Outaouais

Comment faire un feu écolo? Comment aller à la toilette dans les bois sans contaminer les humains et les animaux? Comment cohabiter avec les animaux sauvages qui sont chez eux? Cet article est le premier d’une série visant à faire découvrir l’éthique du plein air et les sept principes Sans trace à vous et votre famille. Cette série est une invitation à un nouvel art de vivre le plein air pour mieux préserver la beauté et le caractère sauvage de la nature en Outaouais. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus pour réduire l’impact de vos activités chaque fois que vous sortez à l’extérieur. Les sujets comme le feu de camp, la toilette ou le respect des animaux sauvages seront éventuellement abordés. Mais, d’abord, laissez-moi vous raconter comment j’ai découvert la valeur des milieux naturels et ressenti le besoin de les protéger.

Recevoir la nature en cadeau

Chaque hiver, mes frères et moi recevions en cadeau de mes parents ce dont nous avions besoin pour nos randonnées à ski. Mes parents voyaient à bien nous équiper de manière à ce que nous puissions passer de longues journées dehors. Et pour cause! Ma mère, avec ses frères et d’autres pionniers de leur trempe, avait mis sur pied le premier club de ski de fond dans l’est du Québec. Chaque fin de semaine, elle se faisait une joie d’initier les novices à la pratique du ski et d’appuyer la formation d’une élite junior. Juste avant la tombée du jour, elle chaussait de nouveau ses skis pour aller à la rencontre des retardataires. Pendant ce temps-là, mon père ouvrait et entretenait les sentiers à grands coups d’outils tranchants. Il traînait toujours dans son sac de longs rubans multicolores qu’il découpait pour en faire des balises. En accrochant celles-ci aux arbres, il évitait aux skieuses et skieurs de s’aventurer hors des sentiers.

La saison de ski s’étirait souvent jusqu’à la fin du mois d’avril et nous la vivions à plein régime. Nous ne rechignions pas à enfiler les kilomètres ni à mordre en cours de route dans des sandwichs et du chocolat durcis par le froid. Je conserve précieusement le souvenir des passages furtifs des lièvres et des cerfs, du chant des mésanges rassemblées en bandes dans les conifères, de l’éclat de la lune lors de nos sorties nocturnes. Je me rappelle les mines rougies et les barbes gelées chez les plus endurcis de la gang, le jus d’orange chaud servi à la ronde aux enfants. Je me souviens des retours à la maison bien tassée contre mes frères sur la banquette arrière de la voiture.

Protéger ce qu’on connaît et qu’on aime

Mon amour de la nature et des grands espaces a pris racine dans ce rituel familial et social. Je me demande souvent comment j’aurais découvert la valeur des milieux naturels et éprouvé aussi intensément le besoin de les protéger si je n’avais pas vécu de telles expériences si tôt dans ma vie. Je repense alors à Aldo Leopold. Aldo était connu pour un rituel quotidien fort simple. Avant l’aube, il s’assoyait sur un banc avec sa cafetière. Pendant de longues heures, il consignait ses observations au sujet des oiseaux dans un carnet. Bien qu’il l’ait adopté une fois adulte, ce rituel a néanmoins contribué à faire de lui l’un des pionniers de la pensée écologique. Ses idées ont grandement influencé le développement de mesures de protection des espaces naturels et des espèces sauvages aux États-Unis. Aldo Leopold compte parmi les principales sources d’inspiration de l’éthique du plein air et des sept principes Sans trace.


« Nous abusons de la terre, parce que nous la considérons comme une chose nous appartenant. Quand nous la considérerons comme la communauté à laquelle nous appartenons, nous pourrons commencer à l’utiliser avec amour et respect. » 

Aldo Leopold (1887-1948)


Apprendre les sept principes Sans trace en famille

Revenons à votre famille et à la valeur qu’elle accorde à la protection de la nature : avez-vous déjà pensé à ce que vous pourriez faire de plus ou différemment pour réduire les impacts de vos activités sur les milieux naturels? Les sept principes Sans trace vous aideront à reconnaître les risques d’impact selon les données scientifiques. Ils vous serviront à décider quel comportement adopter dans les situations les plus courantes en plein air.

Je vous invite à un nouvel art de vivre le plein air en famille en Outaouais. À bientôt!

Les sept principes Sans trace 

  1. Se préparer et prévoir
  2. Utiliser les surfaces durables
  3. Gérer adéquatement les déchets
  4. Minimiser l’impact des feux
  5. Laisser intact ce que l’on trouve
  6. Respecter la vie sauvage
  7. Respecter les autres visiteurs

 

Danielle Landry a fondé et dirige De ville en forêt dans le but de perfectionner le savoir-faire québécois en matière d’éducation des publics au plein air responsable et durable. Elle a contribué à la publication du guide d’activités « L’éthique du plein air et les sept principes Sans trace » aux Éditions Rando Québec en 2019. Elle collabore fièrement avec Loisir sport Outaouais au déploiement du programme Sans trace dans la région.

Sources pour aller plus loin : 

DeVilleEnForet.com

SansTrace.ca

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