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L’observation comme outil d’émerveillement, pour contrer la dépendance des écrans

Réussir à franchir le seuil de la porte pour sortir jouer dehors avec son enfant peut parfois être la plus grande montagne à surmonter dans la réalisation de votre sortie en nature. Une fois à l’extérieur, les jeunes dégagent une énergie la plupart du temps bien différente et l’humeur change rapidement. Réussir à les décoller de leurs écrans par contre est parfois une tâche ardue.

La société canadienne de pédiatrie[1] publiait un article en novembre dernier qui révélait que :

“Presque tous les enfants du Canada sont déjà exposés à des écrans à l’âge de deux  ans, et seulement 15 % des enfants canadiens de trois à quatre ans satisfont aux directives préconisant moins d’une heure par jour de temps d’écran.”

Lorsqu’on sait que les enfants de moins de trois ans n’ont pas la maturité intellectuelle suffisante pour comprendre l’enchainement très rapide des images qui se succèdent dans leurs dessins animés préférés et qu’ils confondent encore la réalité de ce qu’ils voient à l’écran, on comprend que cette hyperstimulation entrave malheureusement leur développement à plusieurs niveaux.[2]

Pour inverser cette tendance à consommer beaucoup trop d’informations rapidement, chez Ti-Mousse nous préconisons la pratique de l’observation. L’observation pour développer son esprit scientifique, l’observation pour cultiver sa curiosité, l’observation pour respecter la nature qui nous entoure sans interférer, l’observation pour l’apprécier et s’émerveiller.

Comme Catherine Lécuyer le décrivait si brillamment :

“Cultiver l’émerveillement, c’est offrir à nos enfants un terreau fertile où ils pourront découvrir tranquillement les mystères et les beautés du monde. Un enfant émerveillé devient un adulte émerveillé, pour qui jamais ne s’éteint la soif d’apprendre.”

La pratique consciente de l’observation comme outil de reconnexion à la nature se trouve en fait à être aussi, un outil parfait de reconnexion au moment présent, de reconnexion à la lenteur. Apprécier les éléments qui nous entourent lors d’une sortie en plein air, exige d’abord de prendre le temps de s’arrêter pour les distinguer, les reconnaitre, les entendre, les décrire, les dessiner ou encore fouiller un livre d’identification pour être capable de les nommer adéquatement.

Voici 3 idées pour pratiquer l’art de l’observation avec vos tout-petits :

Jeu de détectives en forêt où, munis d’une simple loupe, d’un carnet à dessiner et d’un crayon, ils partent à la découverte des merveilles minuscules qui les entourent. Encouragez-les à décrire ce qu’ils voient tel que les couleurs, les textures, les formes et les odeurs, cet exercice sera un précieux moment d’échange entre vous et eux.

L’observation de phénomènes lents appelée phénologie, vous permettra de stimuler son intérêt sur une longue période à raison de courts moments dans votre quotidien. Choisissez un lieu de proximité afin de pouvoir y retourner régulièrement facilement et déterminez un élément naturel à observer qui va se transformer dans le temps, par exemple une mare avec des œufs qui deviendront des têtards puis des grenouilles ou des poissons ou encore une toile d’araignée ou les semis au jardin qui deviendront de délicieux légumes. Il est possible de prendre des photos pour documenter l’évolution et d’en faire un journal d’observation.

Offrir un carnet d’identification et une presse florale en cadeau pour les encourager à chercher des feuilles, fleurs et végétaux variés à collectionner et identifier. Une façon ludique de leur faire passer du temps en nature et aussi d’aiguiser leur sens de l’observation pour noter les différences entre deux éléments naturels.

Persévérez dans vos efforts de réduire le temps d’écran au maximum, dans la mesure de votre réalité, vous en ressentirez rapidement les bienfaits sur toute la famille !

 

 

Amélie Floriot pour Ti-Mousse dans Brousse

Photos par Amélie Floriot

 

[1] https://cps.ca/fr/documents/position/le-temps-decran-et-les-enfants-dage-prescolaire

[2] https://www.mpedia.fr/art-risques-des-ecrans-avant-ans/